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Comment l'anneau va (peut-etre) changer ma vie...

Comment l'anneau va (peut-etre) changer ma vie...
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28 août 2009

Il y eut un temps ou je n'etais pas si grosse.

Il y eut un temps ou je n'etais pas si grosse. J'avais fait un regime et perdu 15 kilos, ce qui m'avait ramene a une taille 42 tout a fait honorable. J'avais 18 ans et pour une fois je me sentais bien. Je sortais, je bougeais, je vivais. Les gens ne me prenaient plus pour "juste une grosse", ils voyaient autre chose en me regardant. Quant aux garcons, oui, je les interessais. Puis petit a petit, j'ai tout repris, et plus et plus et plus. Peut etre que dans un an, de nouveau je serai autre chose que grosse. Enfin!

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24 août 2009

Mon “avant”

Si aujourd’hui j’en suis la, c’est en partie ma faute. Pas entièrement, je l’espère, la génétique y est aussi pour quelque chose, il n’y a qu’a voir les autres femmes de ma famille, on est toutes plus ou moins grosses. Rien que le fait de regarder un paquet de biscuits me fait grossir, et souvent en plus, je le mange. Car oui, la génétique ne m’aide pas, quand certains s’empiffrent sans prendre un gramme et que moi, j’ai toujours du faire très attention a tout ce que je mangeais, ca me gonfle! (Et c’est le cas de le dire.)

Et puis je suis gourmande. Très gourmande. Les bons plats de pates ne me font pas peur, les paquets de gâteaux non plus. Que dire de la charcuterie, du chocolat, des bonbons, et autres mets plus délicieux les uns que les autres? J’ai toujours eu très bon appétit, j’aime manger, c’est un plaisir pour moi, au même titre que l’apéritif pour certains (moi aussi j’aime beaucoup les apéritifs…surtout pour les cacahuètes!) ou les drogues. Car la bouffe est devenue une drogue pour moi. Quand ca ne va pas, c’est dans la bouffe que je me refugie, quand je suis stressée, j’ai faim, quand je suis triste, n’en parlons pas, et quand je veux célébrer quelque chose? Un repas pour fêter ca!

Comme les enfants, je goute Presque tous les jours. Du lait et des biscuits, quoi de mieux? Je me ressers souvent a table, j’ai du mal a m’arrêter, je suis vite frustrée.

Alors pour essayer d’arrêter ce cercle vicieux, j’essayais de faire attention. J’ai été suivie par des diététiciens: régime hyper-protéiné, régime machin truc, ca a toujours marche au début. Je perdais 5 kilos, puis 10, puis même 15. Mais on ne peut pas manger des blancs d’œuf au petit dej toute sa vie, on ne peut pas s’interdire les glaces pendant 50 ans, alors il y a toujours un moment ou on craque. On lâche un peu prise, on oublie les règles du jeu, et on reprend tout ce qu’on a perdu, et bien plus encore. Pour recommencer l’année d’après, pleine de courage et de bonne volonté.

Quant au sport, il faut le dire, je n’aime pas ca. J’ai longtemps fait l’effort de me bouger le popotin, mais toujours en me forçant. J’admire les personnes qui courent “pour le plaisir”, qui trouvent que “ca fait du bien de transpirer, de se donner a fond”. Moi non, je trouve que transpirer, être a bout de souffle, ne plus pouvoir bouger tellement on a mal partout, se dire qu’on va finir pas mourir sur place, ce n’est pas vraiment mon truc. Et puis, c’est vrai, plus on est lourd, plus ca devient difficile de se bouger. Aujourd’hui, je ne peux plus sauter. Je ne peux plus courir. J’ai même peur de faire du vélo. Je suis paralysée par ce poids, qui ne me gène pas tant que ca dans mes gestes quotidiens, mais qui est très difficile a supporter pour les activités sportives.

Alors voila comment j’en suis arrive la: un peu de génétique, une bonne dose de gourmandise, un brin de boulimie “réconfortante”, un dégout pour le sport, des régimes a répétition: malgré la meilleure volonté du monde, je n’ai pas réussi a inverser la tendance, et maintenant, oui, je suis grosse.

24 août 2009

J-7

Je ne me suis jamais sentie aussi grosse. Voila deux mois que je cours de chirurgien en psychologue, de diététicien en anesthésiste, afin de préparer mon opération prochaine: une gastroplastie. Un anneau a l’estomac en somme.

Dans une semaine, je rentre a l’hôpital, pour deux jours. J’avoue, je suis assez stressée, comme tout le monde peut l’être avant de la chirurgie. Et puis ca va certainement changer ma vie. Normalement, si tout se passé bien, je vais commencer a m’alléger, et ca ne sera pas un mal. J’ai des problèmes de poids depuis l’adolescence. Aujourd’hui, du haut de mes 27 ans, je peux dire que j’ai essaye une bardée de régimes, j’ai vu une tripotée de spécialistes, des nutritionnistes, des diététiciens, tous plus certains de leurs méthodes les uns que les autres. J’ai toujours perdu un peu. Au début. Avant de regrossir allégrement. On m’a très tôt dit que j’étais entrée dans la catégorie “obese”, bien que moi même je ne me trouvais pas obese, juste “ronde”. Ca m’avait démoralisée, et je n’avais rien trouve de mieux a faire que de bouffer un peu plus pour oublier. Aujourd’hui, je suis dans ce que les docteurs appellent gentiment “l’obésité morbide”. Enfin, plus pour longtemps si j’en crois les témoignages des uns et des autres, qui me dissent: “L’anneau, ca marche!”

Si vous le voulez bien, suivez moi dans mon parcours et dans – peut-être – le début d’une nouvelle vie: Avant et Apres la gastroplastie.

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